Je n'y comprend plus rien

Bonsoir à tous,
Je n'y comprend plus rien.
En effet, je viens de voir l'avocat de l'assassin (présumé puisqu'il qu'il n'a pas encore été jugé) de cette malheureuse joggeuse et bien que cela semble indubitable, commenter devant les caméras de TV l'affaire dont il est chargé au titre de la défense en apportant des détails sur les faits qu'aurait pu faire son client
La règle veut que ce soit le parquet ou éventuellement les forces de l'ordre qui apportent les premiers éléments au public.
Cet avocat me semble un peu en contradiction avec les règles de déontologie de la profession d'avocat (article 5) qui veut que le défenseur (l'avocat) n'apporte aucun commentaire qui pourrait nuire à son client, d'autant que sauf erreur, cette affaire est toujours en instruction.
Cherche-t-il à se faire de la pub ou est-ce une stratégie ?
La réponse éventuelle dans les prochains mois.
Bonne soirée.

Bonjour,

J'ai écouté également cet avocat
Je me pose quelques questions à ce sujet:
1/ Pourquoi avoir divulgué le nom de la personne qui a été placée en garde à vue?
2/ Un avocat a t il le droit d'informer le public d'une enquête concernant son client, de citer son nom?
3/ A partir de quand commence le secret d'une enquête?

La personne concernée est présumée innocente quand bien même elle a déjà été condamnée pour des faits de viol
Alors, supposons que tout le monde se soit trompé concernant l'enlèvement de cette femme, quel avenir aurait eu l'homme en question
Après une condamnation de 11 ans, un soupçon d'enlèvement, une garde à vue....comment un homme peut se réinsérer dans la vie sans que les gens soit constamment soupçonneux à son égard?

Concernant l'avocat, il avait l'air géné de répondre aux questions des journalistes

Bonne journée

Bonjour Capucine,
1/ Malheureusement, je vais encore rappeler le bien et souvent le mal que peuvent apporter les médias.
2/ L'avocat surtout de la défense n'a pas à lancer sur la place publique le nom de son client d'autant que sauf erreur de ma part, il n'est toujours pas mis en examen (cela viendra bien sûr).

Que l'avocat ne semble pas à l'aise devant les caméras et micros me laisse penser qu'il s'est trouvé "piégé" par les journalistes et n'avait pas préparé ses réponses.

Maintenant, j'ai comme idée que cet avocat va orienter l'affaire de manière à diriger l'instruction voire le verdict vers l'irresponsabilité pénale de son client en vertu des articles 122-1 et 122-2 du code pénal.
Il y a fait discrètement allusion lors de son interview lorsqu'il a dit que son client ne savait pas pourquoi il avait agit de cette façon.
Bonne journée.

Question de vocabulaire.

Bonjour à tous.

En marge de ce poste, j'ai toujours été frappé par ce qu'on appelle "présomption d'innocence".

Présumer quelque chose suppose son contraire avéré: Présumer quelqu'un innocent suppose qu'il est coupable initialement!! Au juge de dire si la dite présomption doit être infirmé ou confirmée.

Met-on quelqu'un en examen parce qu'on le présume innocent? 'Je suis tout en nage rien que d'y penser' comme dit la chanson.

Si l'on n'est que présumé innocent, il n'est pas étonnant que des affaires soient étalées en public avant le jugement et au détriment de l'intéressé.

Pourquoi ne dit-on pas présumé coupable (sur un cas particulier, bien sûr), pourquoi ne parle-t-on jamais de "présomption de culpabilité", chacun étant innocent jusqu'à preuve du contraire?

J'ai vécu naguère un épisode similaire suite à une injonction de payer. J'avais des éléments pour former opposition à cette injonction. Avocats et juges étaient restés sur une ancienne compréhension du Code de Procédure Civile: de défendeur je devenais demandeur sans connaître les arguments du demandeur initial! L'article a été modifié dans le Nouveau Code précisant cette fois qu'en cas d'opposition la procédure était reprise au fond dès le début.

J'en reste là aujourd'hui en attendant d'éventuels commentaires.

Bonjour Tact,

En fait, la présomption d'innocence est un principe fondamental en france mais aussi dans beaucoup de pays européens démocratiques.

En effet, une personne peut être "soupçonnée" d'une infraction mais sa culpabilité ou son innocence ne seront définitive qu'après le jugement.
En attendant, on considère qu'il est "innocent" (on présume).

Pour l'étalage et commentaires des médias avant même le procès, j'ai toujours fustigé ce procédé.
En effet, une personne est arrêtée, mise en examen. Les médias recueillent quelques bribes de l'affaire et font souvent le procès avant même qu'il ne commence, voire présentent cette personne comme coupable, quitte à dire le contraire huit jours après.

On ne peut parler de "présomption de culpabilité". En effet, il s'agirait dans ce cas, d'une "prémisse", terme
impliquant une proposition semblant évidente mais basée sur une simple déduction menant à une conclusion.

C'est donc le contraire de la "présomption d'innocence" et qui est sensé protéger les droits d'une personne.

Bon dimanche.